Début 2007, notre Conseil d’Administration décidait de l’envoi à nos adhérents d’un questionnaire conçu pour l’élaboration de notre baromètre économique.
Nous savons tous que notre nature discrète nous a depuis longtemps habitué à une forme de confidentialité concernant toutes informations liées à notre commerce, de laquelle on ne se laisse pas aisément distraire. Toutefois, vous avez été assez nombreux à nous retourner ce questionnaire et la synthèse de vos réponses, bien qu’insuffisantes, nous permet d’esquisser le profil moyen du professionnel 2007 :
L’élection Présidentielle, nos échanges de correspondance avec le Président Sarkozy ainsi que la constitution du nouveau gouvernement ont eu comme conséquence directe pour le SNCAO-GA de connaître une rentrée de septembre animée et intense.
Notre premier entretien eut lieu le 3 septembre à l’Elysée avec M. GARANDEAU, Conseiller du Président, et en compagnie des représentants des autres instances nationales du marché de l’art.
Le marché de l’art international est un secteur en pleine effervescence, plaçant l’année 2006 à un niveau probablement jamais atteint.
Cette apogée se situe sur les grandes places spéculatives de Londres, New-York et à un degré moindre Paris avec le recours impensable dans les années 90 des pays émergents : la Russie, la Chine, l’Inde, l’Amérique du Sud.
Allocution de clôture du Président du SNCAO-GA, Michel Gomez
Le S.N.C.A.O. G-A est l’instance Nationale qui représente les professionnels du marché de l’art et qui semblent avoir perdu aujourd’hui un certain nombre de leurs repères. Curieux paradoxe me direz-vous, alors que par nature nous avons vocation à évoluer sur des bases traditionnellement ancrées dans l’histoire.
Un antiquaire, un brocanteur ou un galeriste a fatalement évolué dans l’exercice de son métier au cours de ces trente dernières années.
Il a partiellement et souvent complètement abandonné sa boutique qui était son lieu stratégique de rencontre avec sa clientèle, pour se consacrer aux salons, aux grands déballages ou aux petites brocantes dominicales.
Notre prochaine Assemblée Générale se tiendra le 24 avril à Mairie du 9ème arrondissement -Salle du Conseil – 6 rue Drouot 75009 Paris.
Comme chaque année, ce sera l’occasion de procéder à des élections (nous aussi) afin de nous mettre en conformité avec nos statuts mais au-delà de cette obligation administrative, de répondre également à un besoin profondément ancré en chacun de nous : celui de l’égalité devant l’urne.
Notre profession est actuellement confrontée à une réelle désaffection du public. Il boude aujourd’hui ce qu’il a tant convoité hier. Sa passion a trouvé d’autres centres d’intérêt.
Les causes sont multiples, nous les connaissons car de nombreux éditoriaux les ont développées.
Le SNCAO n’a évidemment pas la capacité à trouver les remèdes à tous les maux qui nous assaillent.
Contrairement à une idée reçue et exagérément relayée par la presse, ce ne sont pas les salles de ventes mais le commerce traditionnel qui gère la majorité des parts du marché de l’art en France.
Voilà qui ne manquera pas de surprendre les lecteurs fidèles et assidus de la gazette : organe d’information abondamment fourni, remarquablement rédigé et omniprésent dans le secteur du marché de l’art. Elle nous apprend chaque semaine que l’estimation au demeurant très optimiste de telle œuvre d’art a été cependant pulvérisée au cours de son adjudication, tout cela dans le cadre d’un montage bien fait, d’une promotion bien conduite.
De mémoire de marchand notre commerce a rarement été confronté à une telle stagnation et de façon si durable. Même les plus expérimentés d’entre nous portent un regard inquiet sur le rythme de nos affaires qui reste figé à un niveau très bas. Les causes sont multiples. Il en est quelques unes que nous avons souvent évoquées.
Syndicat National du Commerce de l’Antiquité, de l’Occasion et des Galeries d’Art moderne et contemporain