Aujourd’hui comme hier et pour longtemps encore être adhérent au SNCAO-GA c’est se reconnaître au sein de notre Instance Nationale à condition toutefois que celle-ci ait la capacité à protéger les intérêts matériels et moraux, collectifs et individuels de ses souscripteurs et de ceux qui projettent de le devenir.
Telles devaient être, je suppose, quelques-unes des pensées qui ont dû motiver Pierre DAVEAU quand en 1948 avec quelques collaborateurs, ils convinrent de la nécessité de créer une association représentative de notre profession.
J’imagine le degré de détermination qui leur aura été nécessaire afin de donner le jour à un projet ambitieux dont les contours restaient à définir et la survie des plus incertaines.
C’est en 1982 qu’a été instauré l’I.S.F.
Durant ces trente années et à trois reprises a très fortement plané la menace de faire entrer l’art dans l’assiette de l’I.S.F.
Il est communément admis qu’en 1982 l’intervention dissuasive de l’antiquaire, Ministre du budget, Laurent Fabius a été déterminante.
En juin 2011, c’est au Député Le Fur que nous devions cette nouvelle et regrettable initiative, qui fort heureusement fut promptement écartée par l’hôte de Matignon.
L’art mondial marque la crise avec hauteur et insolence et peut-être même s’en nourrit-il.
Parle-t-on de l’art porteur de subtils raffinements, de délicates nuances émotionnelles puisées à la source de l’inspiration débordante des créateurs.
A moins qu’il ne s’agisse d’un art annoncé, à la fois comme insaisissable et inestimable (ce sont, je suppose, les critères d’appréciation qui peuvent guider ceux qui atteignent les confins de la démesure). Certains milieux savent d’ailleurs présenter comme unique et irrésistible ce qui doit avant tout être rendu visible au regard des plus fortunés.
Dans mon édito d’avril intitulé « la rançon du diffuseur », je vous faisais part de notre intention de rencontrer sous peu les représentants de la M.D.A. (Maison des Artistes). La date retenue fut le 13 juin.
Accompagné d’une délégation restreinte mais avisée, je rencontrai le nouveau Directeur, M. Thierry DUMAS lui-même, également entouré de collaborateurs. Au nom du SNCAO-GA, nous lui avons adressé différentes requêtes, certaines expriment, de notre part, un réel désaccord tant elles sont liées à des astreintes jugées excessives, dont se plaignent plusieurs de nos adhérents.
Créé en 1920 et destiné à assurer une protection sociale aux artistes qui en étaient dépourvus, le droit de suite est devenu un droit d’auteur, un droit inaliénable qui bénéficie aux artistes vivants ou à leurs ayants droit pendant une période de 70 ans après la mort de l’artiste.
La Directive européenne du 27/09/2001 a étendu l’astreinte au droit de suite à tous les acteurs du marché de l’art, qu’il s’agisse de ventes aux enchères publiques ou de ventes réalisées par les marchands.
C’est en 2006 que Bruxelles demanda la transposition en droit français de cette directive de 2001.
Si notre statut de commerçant indépendant nous singularise, c’est bien à travers ce qui nous confond et nous différencie à la fois, et probablement aussi avec ce qui nous complète en englobant nos trois grandes orientations professionnelles :
d’antiquaires,
de brocanteurs,
de galeries d’art.
Nous nous définissons alors comme acteurs du marché de l’art, toutes spécialités et tous niveaux confondus.
Enflammé par l’émergence de nouveaux collectionneurs richissimes, le marché mondial de l’art ne connaît pas la crise. Il a rapporté selon Artprice 21 % de plus en 2011 que l’année précédente avec 11,57 milliards de dollars de produits.
La Chine a poursuivi l’an passé son impressionnante ascension. Elle s’est adjugé 41,4 % du marché mondial et a rétrogradé les Etats-Unis à la seconde position avec 23,5 %.
Le Royaume-Uni et la France, à peu près stables, ont conservé leurs positions de troisième et quatrième.
« Travailler est un art, gagner de l’argent est un art et faire de bonnes affaires est le plus bel art qui soit » déclarait Andy Warhol.
Tous les acteurs du marché de l’art ne demandent qu’à voir ce concept se confirmer. Il est vrai que là où le marteau retentit, inlassablement les collectionneurs s’échauffent et les prix flambent.
Le marché obéit cependant à ses propres règles et peut quelques fois paraître versatile.
L’amateur très engagé, éclairé ou plutôt timoré, peut tantôt accompagner la flambée des prix, tantôt bouder des œuvres qui lui paraissent excessivement surcotées.
Paris, le 25 janvier 2012
Madame, Monsieur,
C’est en notre qualité d’instance nationale représentative de toute une profession : Antiquaires, Brocanteurs et Galeries d’Art, que le SNCAO-GA sollicite le relais des médias. Il entend réagir à un article qui a été publié le 18 janvier courant sur le blog « Big Browser », alimenté par la rédaction du journal Le Monde.
Dans cet article titré « BROC – Internet est-il responsable de la hausse des cambriolages en France ? », l’auteur s’interroge sur la relation à établir entre le développement de certains sites internet et la hausse des cambriolages enregistrée en 2011 par le ministère de l’Intérieur. Cette correspondance semble en effet être envisagée par l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP), même si les sites internet concernés s’en défendent. Notre Syndicat n’envisage certainement pas de contester cette hypothèse qui, au demeurant, nous paraît assez vraisemblable.
En temps de crise et à l’heure où s’ouvrent quotidiennement les journaux télévisés concernant le profond malaise économique sur notre continent, on peut s’interroger sur les rapports très tabous entre l’art et l’argent.
Certains artistes dont la majorité est bien établie se sont saisis des méthodes commerciales et de marketing afin de se promouvoir eux-mêmes.
Syndicat National du Commerce de l’Antiquité, de l’Occasion et des Galeries d’Art moderne et contemporain